Le XVIIIe siècle italien (« Settecento ») a longtemps connu une certaine défaveur qu’expliquent en partie la comparaison désavantageuse avec la richesse des siècles précédents, l’hégémonie du goût français au XVIIIe, et l’idée du déclin progressif de l’Italie. Seule Venise, avec des artistes de tout premier ordre, échappe à cette « éclipse ». L’exposition lyonnaise, constituée d’œuvres provenant exclusivement des collections publiques de l’Hexagone, donne un aperçu du goût français en matière d’art italien. Elle offre donc un panorama de cette période, vaste (120 tableaux) mais forcément lacunaire. L’intérêt principal de l’exposition est de présenter, aux côtés d’artistes majeurs comme les Vénitiens Francesco Guardi et Canaletto, maîtres suprêmes de la veduta, Giambatista Tiepolo, Pietro Longhi ou le Romain Giovanni Paolo Pannini – maître un peu répétitif du « caprice architectural » – des artistes moins connus des différentes écoles. On retient en particulier le Génois Alessandro Magnasco, auteur de scènes étranges peintes à petites touches rapides et nerveuses où moines, sorcières et brigands se livrent à d’inquiétantes cérémonies, le Bolonais Giuseppe-Maria Crespi ou le Napolitain Francesco Solimena.
LYON, Musée des Beaux-Arts, 5 octobre-7 janvier et LILLE, Palais des Beaux-Arts, 26 janvier-25 avril.
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Le Settecento côté français
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : Le Settecento côté français