PARIS
Selon son commissaire, Serge Lemoine, qui fut aussi celui de « Dynamo » au Grand Palais, une telle exposition serait impensable à Paris, à cause de la mauvaise réputation de l’artiste…
D’ailleurs, cet « hommage » ne voyagera pas en France, ce qu’il faut regretter tant il montre un autre Victor Vasarely, le « premier » qui s’étend dans l’exposition du Kallion de 1949 au Stri-Öt de 1979, loin de l’artiste illusionniste pour panneaux promotionnels auquel on pense d’abord. Trente années d’une création admirable durant lesquelles cet ancien graphiste publicitaire – il n’y a jamais de fumée sans feu – met en place son « alphabet plastique » composé de formes et de couleurs inspirées d’Herbin. Immédiatement, l’artiste développe son « cinétisme » dans deux directions : la couleur et le noir et blanc.
Dans le bel espace de l’ancienne salle des fêtes transformée en salle d’expositions du Musée d’Ixelles, ces deux expériences sont mises en parallèle : à gauche, le noir et blanc, et, à droite, la couleur, ces deux trajectoires parallèles menant telle une nef d’église au chœur consacré : le superbe Majus (1967-1968). Si les deux voies se rencontrent parfois comme dans Sauzon (1950), elles révèlent deux Vasarely : un peintre de la couleur plus expressionniste, aimant les harmonies et les formes souples, et un peintre du noir et blanc plus rigoureux, combinant les formes, creusant ses toiles, trompant l’œil et l’esprit. Ces deux chemins se rencontreront pour se fondre définitivement avec Stri-öt, dernier coup de maître d’une œuvre qui deviendra décorative.
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Le premier Vasarely
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Abonnez-vous dès 1 €Musée d’Ixelles, rue Jean-Van-Volsem, 71, Bruxelles (Belgique), www.museedixelles.irisnet.be
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°664 du 1 janvier 2014, avec le titre suivant : Le premier Vasarely