PARIS
Pour sa réouverture, le Musée Carnavalet revisite la place de Paris dans la vie et l’œuvre d’Henri Cartier-Bresson.
En 1984, le photographe s’était lui-même prêté, à 76 ans, à une relecture en ces lieux. Vingt-huit ans plus tard, l’appréhension des images parisiennes menée par Anne de Mondenard, conservatrice en chef au Musée Carnavalet, et Agnès Sire, directrice artistique de la Fondation HCB, s’avère riche en enseignements. Leur étude approfondie des archives contextualise en effet pour la première fois une production et élargit les visions, voire en corrige certaines. Éconduite, ainsi, l’image du flâneur avec son Leica qu’Henri Cartier-Bresson pouvait donner de lui de son vivant quand il se promenait à Paris. Nombre de photographies émanent de sujets réalisés pour la presse. La Libération de Paris, les années 1950 ou Mai 68 révèlent en particulier nombre de photographies peu ou jamais publiées. Henri Cartier-Bresson s’est très peu exprimé sur sa relation à Paris. La ville, pourtant, est le cadre de ses premières photographies et de nombre d’images passées à la postérité, telles celles de la gare Saint-Lazare (1932), de Jean-Paul Sartre sur le pont des Arts (1945) ou de Giacometti traversant la rue d’Alésia (1961). Dès le début, prédomine son intérêt pour la Seine, les quartiers et les loisirs des classes populaires, pour la marge, les situations décalées et les manifestations, avant que ses photographies ne se resserrent sur la sphère intime et le jardin des Tuileries vu de son appartement, croqués de plus en plus au dessin.
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Le Paris revisité d’Henri Cartier-Bresson
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°746 du 1 septembre 2021, avec le titre suivant : Le Paris revisité d’Henri Cartier-Bresson