Après deux années de fermeture, le musée de la Chasse et de la Nature rouvre ses portes à Paris dans deux hôtels xviie restaurés. Ses collections et sa muséographie originale valent la promenade.
Se glisser furtivement dans les fourrés, déceler les traces du gibier, le traquer : c’est à ce jeu qu’est convié le visiteur du musée de la Chasse et de la Nature version 2007. Après deux ans de travaux, totalement renouvelé, il invite chacun à « une expérience dépaysante comme peut l’être une promenade en forêt, dans un territoire habité par la présence discrète de la faune sauvage », annonce son conservateur Claude d’Anthenaise.
À la découverte de la faune
Ce nouveau parcours est réparti entre l’hôtel de Guénégaud et l’hôtel mitoyen de Mongelas. Le musée, fondé entre 1964 et 1967 par François et Jacqueline Sommer, devenu musée de France en 2003, a gardé son caractère d’origine. Il conserve son atmosphère de demeure particulière richement meublée par un collectionneur qui y exposait ses trouvailles cynégétiques. C’était alors le musée de la Shasse.
Aujourd’hui, c’est aussi et surtout le musée de la Nature. Aux œuvres d’art, peintures et sculptures, aux animaux naturalisés s’ajoutent dans la nouvelle muséographie des éléments d’interprétation qui conduiront le visiteur à découvrir la vie secrète de la forêt.
Mais aucun support n’est remis au visiteur, chacun doit rassembler des indices, ouvrir des tiroirs, utiliser des appareils optiques. On peut, on doit toucher et surtout être curieux. En cas de besoin, les gardiens-animateurs suggéreront des pistes de recherche.
Dans l’hôtel de Mongelas, chaque animal a les honneurs d’une salle particulière. Des exemplaires naturalisés, des peintures des époques classique et contemporaine, des objets, des armes parfois, permettent d’appréhender ce gibier tel qu’il a été perçu au cours des siècles, bêtes à poil ou à plumes, sanglier, chouette, cerf, loup, tout un monde d’oiseaux et même la licorne.
Il y a aussi les animaux auxiliaires du chasseur, faucon, chiens et cheval. Plus loin, dans la salle des trophées, se love voluptueusement la faune des pays lointains, exemplaires naturalisés des fauves qui fascinaient les romantiques. Tout se complique avec les singes, car l’artiste belge Patrick van Caeckenberg pose la question de la parenté entre l’homme et l’animal.
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Le musée de la Chasse est ouvert
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°588 du 1 février 2007, avec le titre suivant : Le musée de la Chasse est ouvert