L’entre-deux-guerres est l’âge d’or du fer forgé. L’exposition des Arts décoratifs, qui eut lieu à Paris en 1925, permit notamment au grand public de découvrir les créations des maîtres-ferronniers. Edgar Brandt avait conçu la porte d’honneur et réalisait des grilles, cache-radiateurs, lampes ou consoles pour les intérieurs.
La galerie Makassar a réuni une trentaine de pièces de ce créateur ainsi que celles de Paul Kiss, Raymond Subes, Albert Cheuret ou Szabo. Des pare-feu, miroirs, sellettes ou pieds de tabourets sont luxueusement réalisés. « On prenait beaucoup de temps à l’époque pour exécuter une pièce. Parfois six mois étaient nécessaires pour un bureau. C’était la perfection que seule pouvait s’offrir une clientèle d’élite », explique Monique Magnan, directrice de la galerie. Le fer pouvait être agrémenté de cabochons de verre ou rehaussé d’or. Les motifs reprenaient les formes classiques de l’Art déco, avec des plumes, des oiseaux, des jets d’eau et des fleurs s’entrelaçant. Ce matériau apportait de la transparence et permettait de ne pas ajouter une essence de bois supplémentaire dans des intérieurs déjà chargés.
Pourtant, si l’exposition de 1925 porte l’art du métal au plus haut, elle sonne aussi le glas de l’ornementation. Jugées par certains trop chères et éloignées des besoins de la
vie moderne, ces pièces de grande qualité, comme la table de Paul Kiss au somptueux drapé, ont été conçues sur une courte période de vingt ans. Elles n’en sont aujourd’hui que plus rares.
galerie Makassar, 19, avenue Matignon, Paris VIIIe, tél. 01 53 96 95 85, www.makassar-france.com, du 6 juin au 6 juillet 2007.
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Le métal dans l’Art déco
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°592 du 1 juin 2007, avec le titre suivant : Le métal dans l’Art déco