Exposition - James Barnor a articulé sa carrière de photographe entre Accra, sa ville de naissance, et Londres, sa ville d’adoption.
Il compte parmi les pionniers de la photographie africaine dont le travail est depuis quelques années revisité, publié et exposé régulièrement outre-Manche, et plus récemment en France via la Galerie Clémentine de la Féronnière. L’acquisition par Luma Arles d’un portfolio d’une centaine de tirages couvrant les années 1947-1987 offre une première rétrospective en France particulièrement intéressante par son dispositif d’exposition chronologique mettant en regard constamment photographie et archives et contextualisant leur production. L’articulation tirages sur les murs et planches contacts, coupures de journaux, courriers, parutions et autres documents personnels, placés dans les vitrines courant le long de ces mêmes murs, forme un journal intime inédit, particulièrement vivant et instructif sur l’itinéraire, un film projeté dans une pièce attenante à l’exposition montrant James Barnor commenter des images du portfolio. Suivre ses débuts de photographe de studio et de photoreporter à Accra dans les années 1950, ses années ensuite dans le Swinging London, puis son retour au Ghana en 1970 pour créer le premier labo photo couleur du pays, donne une belle vision globale d’un itinéraire marqué aussi par la passion du photographe pour la musique. James Barnor fut un temps manageur d’un groupe. Un itinéraire où se racontent également un Ghana en route pour l’indépendance, l’arrivée d’une jeune diaspora africaine à Londres et la dynamique d’une capitale africaine à l’ère des années 1970.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le journal intime de James Barnor
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°758 du 1 octobre 2022, avec le titre suivant : Le journal intime de James Barnor