Le jour où la Chine designera

Elle ne se contente plus de produire, elle crée dans de nombreux domaines : architecture, arts graphiques, mode, cinéma… « China Design Now », à Londres, raconte cette nouvelle Chine, particulière et innovante, dont l’avant-garde des années 1980 a permis l’émergence. Elle explique comment se déploie son dynamisme artistique, cite ses nouveaux acteurs (95 % sont chinois) en s’appuyant sur trois villes en expansion : Shenzhen, Beijing (Pékin) et Shanghai.
Chacune de ces villes explore un champ créatif particulier. Shenzhen, jadis un village, est devenu le centre du design contemporain et attire les nouvelles générations de designers. Ces derniers ne renient ni leur histoire, ni leur culture, ni les traditions de leur pays. Ils les ont absorbées comme ils absorbent toutes les idées d’avant-garde, pour une interprétation personnelle.
Pékin, avec ses grandes réalisations liées aux JO, est devenu le centre d’un nouveau langage architectural, audacieux mais dompté, bientôt étendu à d’autres grandes villes. Des projets émergent qui doivent s’adapter aux nouvelles réalités urbaines et sociales d’un pays qui avance à la vitesse de la lumière.
Shanghai fut dans les années 1920 le berceau de la Chine moderne, la capitale de la mode et de l’art de vivre. Désertée pendant la révolution chinoise, elle connaît dans les années 1990 un nouvel essor. Elle consomme depuis lors un nouveau rêve qui oscille entre consumérisme et vision créative singulière. Une ambivalence dans laquelle puise le nouveau défi chinois. La scénographie futuriste de l’exposition est en décalage total avec l’ambiance so british du V & A Museum. Effet de surprise garanti.