Venant du Musée Liechtenstein de Vienne, présentée pour la première fois dans son intégralité, la collection Hohenbuchau est une des plus éblouissantes collections privées consacrées à la peinture hollandaise et flamande du XVIIe siècle.
Elle rend compte de l’ensemble des courants picturaux qui se sont épanouis tout au long de l’âge d’or des Provinces-Unies et de la Flandre, quand un commerce prospère escortait une culture florissante. Portraits, paysages, natures mortes, scènes de genre, marines, ces thèmes constituent autant de sections de l’exposition et assurent au parcours logique et cohérence. Deux fils guident l’intérêt de la visite. D’abord l’évolution des goûts : à partir des années 1640, le pouvoir et la fortune changeant de mains, la clientèle préfère à l’histoire mythologique ou religieuse les motifs floraux, animaliers et sociaux, éternisés par Snyders et Teniers. De plus, poussés par l’influence italienne, les peintres privilégient les effets de lumière, dont les caravagesques d’Utrecht Honthorst et de Ter Brugghen sont les plus habiles tenants. Les collaborations ensuite, très appréciées à l’époque : mariant des styles différents, elles aboutissent à des œuvres originales et unifiées. Deux compositions à quatre mains signées Joos de Momper et Jan Brueghel en témoignent. Plus que les quelques toiles assez conventionnelles de Rubens ou Jordaens, les vraies surprises viennent de peintres moins connus, comme Cuyp, Fyt et Gerrit Dou, un de ces fijnschilders (les peintres raffinés) à la délicate facture.
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Le goût des baroques du Nord
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Abonnez-vous dès 1 €Fort de Bard, Val d’Aoste (Italie), www.fortedibard.it
Légende photo
Aelbert Cuyp, Le Petit Chasseur timide, 1655?, huile sur bois, 69 x 48,5 cm. © Hohenbuchau Collection on Permanent Loan to Liechtenstein. The Princely Collections, Vienna
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°689 du 1 avril 2016, avec le titre suivant : Le goût des baroques du Nord