Rimbaud l’avait surnommé le jeune chien tant il aimait courir le jupon et Verlaine l’avait affublé du nom de Gavroche.
Jean-Louis Forain avait fait la connaissance du duo passionné en 1872 et accompagna leurs pérégrinations alcoolisées durant quelques mois, une période trouble de sa vie sur laquelle il est resté relativement discret une fois devenu célèbre.
Il fréquenta surtout Joris-Karl Huysmans dont il illustra Marthe, histoire d’une fille en 1879 et Les Croquis parisiens en 1880. Ils partageaient d’ailleurs la même misogynie et un ton acerbe parfois très virulent dont ils usaient pour dénoncer les travers de la société. Huysmans disait des aquarelles de Forain dans ses critiques du Salon de 1879 qu’elles « décèlent un sens particulier et très vif de la vie contemporaine ; ce sont des petites merveilles de la réalité parisienne et élégante ». Une réalité cinglante et sans ambages qui valut la gloire à Forain. Il révéla également un talent remarquable dans l’art du portrait au pastel. Celui qu’il fit de l’écrivain reste un modèle.
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Le Forain des écrivains
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°634 du 1 avril 2011, avec le titre suivant : Le Forain des écrivains