Expatrié pendant plus d’un siècle, cet exceptionnel tableau a défrayé la chronique en 2013 en revenant dans le Doubs, là où il avait été peint en 1864, pour rejoindre la collection du Musée Courbet après avoir réuni quatre millions d’euros pour son acquisition.
Exposé par le peintre sous le titre Le Chêne de Vercingétorix, camp de César près d’Alésia en 1867, Le Chêne de Flagey est un tableau politique. À cette époque, il évoque en effet le différend sur l’emplacement du site présumé d’Alésia, qui oppose la Franche-Comté – région natale du peintre – et la Bourgogne. Mais il évoque aussi l’opposition forte du peintre à Napoléon III, qui avait récupéré la figure Vercingétorix, dernier chef gaulois à avoir résisté à César. Au-delà de son message politique, le majestueux Chêne de Flagey, solidement enraciné dans le sol, marque l’importance prise au XIXe siècle par la peinture de paysage, genre longtemps considéré comme mineur. Il défend aussi l’attachement de Courbet à sa terre natale, permettant à certains commentateurs de voir ce tableau comme une sorte d’autoportrait du peintre. La petite tache blanche en bas à droit du tableau, représentant un chien poursuivant un lièvre (à gauche de l’arbre), rappelle l’intérêt du peintre pour les scènes de chasse, dont il fit un sujet majeur de sa peinture à cette époque.
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"Le Chêne de Flagey", de Courbet
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : "Le Chêne de Flagey", de Courbet