Dans La Trilogie des Modernes à la trentaine d’images produites sur douze ans, Gérard Rancinan et Caroline Gaudriault exploraient d’un œil exacerbé l’évolution de la société occidentale à travers ses mutations, codes et pratiques.
Avec leur nouvelle série Chaos, aux cinq premières images présentées pour la première fois à Bratislava aux côtés des trois volets de La Trilogie, le photographe et la journaliste se penchent plus particulièrement sur les différentes formes des violences actuelles engendrées ou produites par notre époque.
Que ce soit Riot, conçue en 2012 en mémoire des émeutes de Los Angeles, ou Press Power, montrant un journaliste reporter d’image (JRI) prenant en otage un individu à la tête dissimulée sous un quotidien : mise en scène dans les moindres détails, prise de vue frontale et grands formats participent là encore à la construction recherchée de l’image choc, spectaculaire.
Comme toutes les photographies réalisées depuis Le Radeau des illusions, première création de la Trilogie puisant dans Le Radeau de la Méduse de Géricault sa composition, chacune se nourrit d’images fortes ou iconiques produites en peinture, en publicité ou par la presse. Qu’elle captive, déplaise ou agace par ses effets grandiloquents, compilations de codes et d’esthétiques flirtant avec l’univers de la publicité voire de la bande dessinée, la mise en abyme des photographies de l’ancien grand reporter de Sigma – « réalisées sans aucun photomontage », précise ce dernier – ne laisse jamais, quoi qu’il en soit, indifférent.
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Le Chaos vu par Gérard Rancinan
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°658 du 1 juin 2013, avec le titre suivant : Le Chaos vu par Gérard Rancinan