Pour les Nagas, peuple du nord-est de l’Inde, une tête coupée avait le pouvoir de stimuler la fertilité des humains et d’accroître les récoltes.
Rapporter un tel trophée rehaussait le prestige du guerrier. Aussi, lorsque les guerriers revenaient avec les têtes coupées des ennemis, on célébrait ce retour par des cérémonies et des danses, au cours desquelles les hommes arboraient parures et coiffes qui signalaient leurs exploits sanglants – comme ce casque terrifiant, datant du XIXe ou XXe siècle, fait de fibres d’orchidée, de cornes, de fourrure et de poils de chèvre. Il est l’un des quelque 500 étonnants couvre-chefs dont le collectionneur Antoine de Galbert, qui fut le fondateur de la Maison rouge à Paris, vient de faire don au Musée des Confluences. Près de 350 de ces merveilleuses coiffes, chapeaux, masques, parures de têtes et costumes, collectés pendant une trentaine d’années, sont exposés jusqu’au 23 août : anciens ou récents, venant d’Océanie, d’Amérique, d’Afrique ou d’Asie, composés de plumes colorées, de métaux précieux, de cheveux, de perles, de bois, de terre, de tissu ou de peaux, ils racontent la diversité des cultures du monde. À les découvrir et à les contempler, on retrouve l’émerveillement de l’enfance.
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"Le casque des guerriers aux têtes coupées", de la donation Galbert
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : "Le casque des guerriers aux têtes coupées", de la donation Galbert