Artiste - Dix jours et dix nuits en forêt, dans le plus simple appareil, avec, en guise de tout bagage, un iPhone pour poster des images sur son blog, une cigarette à vapeur et sa paire de lunettes : Laurent Tixador aime bien voyager léger.
Depuis cette aventure artistique extrême menée en 2015 dans le cadre d’une invitation au Domaine de Chamarande, il s’est cependant un peu calmé. Connu pour ses marches performatives et ses expérimentations radicales – enfermement volontaire, mise à prix de sa propre tête le temps d’une chasse à l’homme… –, le voici aujourd’hui davantage orienté bricolage. Rien toutefois qui suppose un quelconque goût du confort domestique dans sa pratique, plutôt du genre recyclage sauvage : exemple, comment fabriquer une multiprise avec des déchets ramassés sur la plage. Ou bien : une centrale électrique à partir d’un alternateur de voiture. À la marge d’un système qu’il parasite pour mieux le dénoncer, l’artiste, représenté par la galerie In Situ-Fabienne Leclerc, a le goût du risque mais, surtout, de l’expérimentation toujours renouvelée. Il s’est récemment essayé à la peinture (utilisant un pigment extrait de la suie de carbone récoltée en boulettes sur les glaciers), à l’architecture (reconstituant à titre commémoratif des « cagnas » semblables à celles des soldats de 14-18, habitats transitoires propres à tous les réfugiés) et même au jardinage, avec la mise au point d’un potager aquaponique, un écosystème en miniature – forcément – vertueux.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Laurent Tixador - Artiste
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°712 du 1 mai 2018, avec le titre suivant : LAURENT TIXADOR - Artiste