Il y a belle lurette que Julio Le Parc est passé maître ès recherches sur la lumière et le mouvement. D’origine argentine, cet artiste qui s’est installé à Paris depuis la fin des années 50 compte parmi les figures les plus importantes qui ont contribué au renouveau d’un art visuel et constructif.
Dans la tradition la plus expérimentale d’un dispositif comme celle du Modulateur espace-lumière, élaboré par Moholy-Nagy entre 1922 et 1930, Le Parc n’a jamais cessé de multiplier les expériences visant à créer toutes sortes d’œuvres lumino-cinétiques. Une sélection d’entre elles est présentée tant à La Rochelle qu’à l’île d’Aix. Prismes en plexiglas, boîtes aux structures mobiles appelant la participation du spectateur, projections de lumière pulsante, les œuvres de Julio Le Parc exploitent toutes les ressources d’une création plastique qui, de l’objet à l’environnement, a pour but les effets sur la rétine du mouvement en intensité variable. Devant ou entouré par le développement d’une multitude de changements, le spectateur se trouve placé dans un rapport à l’espace totalement nouveau et invité à une expérience sensorielle inédite. Fondamentalement ludiques, les travaux de Le Parc visent par là même et de façon déclarée « la démolition des notions traditionnelles sur l’art, son faire, son spectacle et son appréciation ». La Fugue de lumière qu’il a imaginée pour le mât de 12 mètres de la Tour Saint-Nicolas à La Rochelle en est une nouvelle illustration. Elle sanctionne le caractère prospectif d’une œuvre qui se joue des « années lumière ».
LA ROCHELLE, Tour Saint-Nicolas, jusqu’au 20 septembre, ÎLE D’AIX et FORT LIÉDOT, jusqu’au 24 juin. À cette occasion L’Œil publie un hors-série, 20 p., 40 ill., 25 F.
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L’art lumineux de Julio Le Parc
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : L’art lumineux de Julio Le Parc