Ils ne manquaient pas de panache ces princes et princesses celtes qui, vers 500 av. J.-C., régnaient sur tout le centre de l’Europe.
Une exposition au musée historique de Berne projette en pleine lumière l’art dont ils s’entouraient, un art luxueux et brutal, enrichi d’influences méditerranéennes. Vivant à la fin du premier âge du fer, cette aristocratie guerrière recueillait les fruits des découvertes techniques des deux siècles précédents. Avec le fer, ils disposaient d’épées et de chars beaucoup plus solides que les objets en bronze utilisés auparavant.
Le prince de Hochdorf, dont la tombe est reconstituée dans l’exposition, était l’un de ces nobles celtes. Il était allongé sur une banquette, entouré de riches offrandes et d’armes de luxe. À son cou, un collier en or massif. Pour sa toilette, un coupe-ongle, un rasoir et un peigne. À ses pieds, pour la boisson, un grand chaudron en bronze importé d’Italie, une coupe en or pour puiser l’hydromel et neuf cornes à boire serties d’or. Au centre de la tombe, comme une voiture de grand luxe, un char à quatre roues en fer pour deux chevaux.
Les princesses sont moins connues, mais leur goût pour la parure se devine dans les bracelets en verre de couleur qu’elles portaient vers 200 av. J.-C. À cette époque, la domination des Celtes sur l’Europe était déjà en voie d’émiettement. Sous la pression des Germains, les tribus celtes migraient vers l’ouest, laissant dans les miniatures irlandaises une ultime survivance de leur art.
« l’Art des Celtes », Musée historique de Berne (Suisse), www.museen-bern.ch, jusqu’au 18 octobre 2009.
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L’art des Celtes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°616 du 1 septembre 2009, avec le titre suivant : L’art des Celtes