XXe Siècle - « Je m’appelle la vicomtesse de Noailles, et puis d’autres titres que je n’ai jamais portés : par conséquent, je ne peux pas être un peintre, un écrivain comme les autres. Quelle époque stupide que la nôtre ! [...] Est-ce qu’on discutait du talent de la marquise de Sévigné ? », se désolait Marie-Laure de Noailles (1902-1970). « Je serai toujours cette absurdité qu’on appelle “une femme du monde”. »
Dans la continuité des célébrations de son centenaire et de l’année du centenaire du Manifeste du surréalisme d’André Breton, la Villa Noailles consacre une exposition à la peinture de cette muse et célèbre mécène, et au dialogue pictural qu’elle a entretenu avec les artistes de son temps. Le parcours se déploie dans différentes pièces de la villa sise sur les hauteurs d’Hyères, enrichissant et pimentant la visite de cet édifice éclatant et moderne, érigé il y a un siècle par Robert Mallet-Stevens, à la demande de Charles et Marie-Laure de Noailles. Au rez-de-chaussée, on découvre les peintures troublantes empreintes de surréalisme de cette amie de Christian Bérard, qui fascinèrent le critique d’art Bernard Blistène encore enfant, comme il le raconte dans le catalogue de l’exposition. Puis, d’une pièce à l’autre, on voit se nouer les féconds dialogues artistiques de celle qui signait ses toiles « Marie-Laure » avec ses pairs et amis artistes, Dora Maar, Jean Cocteau, Max Ernst, Óscar Dominguez, Valentine et Jean Hugo, Dorothea Tanning, ou encore César, à qui elle n’avait pas hésité à offrir de compresser sa Zim !
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L’art de la conversation
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : L’art de la conversation