Le Biedermeier est cette culture bourgeoise qui se répandit d’abord en Autriche puis dans toute l’Europe centrale pendant la première partie du xixe siècle. Ce vaste mouvement idéologique
traversa la politique, la philosophie et surtout les arts, couvrant tous les domaines tels la peinture, la littérature, la musique, les arts décoratifs.
En réaction aux idées libérales de l’Europe occidentale répandues à cette période, l’Empire autrichien prônait une prospérité lisse et sans troubles. Lasse des guerres et des changements, la bourgeoisie adhéra à ce courant synonyme d’harmonie et de simplicité. Teintées de romantisme, la peinture, la littérature et la poésie reflétaient le paysage idéalisé du Biedermeier.
La musique prit une importance considérable et fut aussi marquée par le goût bourgeois, Vienne devint la capitale de la valse.
Dans les arts décoratifs, alors que le style historique commençait à lasser par ses excès, les nouvelles générations apprécièrent justement « l’absence de style » du Biedermeier qui prônait élégance, sobriété et fonctionnalité. Mais après 1848, le Biedermeier fut associé à une période de stagnation, et considéré comme un style petit bourgeois, ennuyeux et non engagé. Il a depuis retrouvé ses lettres de noblesse. Preuve en est le nombre d’expositions prestigieuses qui lui sont consacrées, telle celle de l’Albertina.
« Bierdermeier, l’invention de la simplicité », Albertina, Albertinaplatz 1 A, 1010 Vienne (Autriche) tél. 00 43 01 534 83 512, jusqu’au 13 mai 2007.
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L’art bourgeois Biedermeier
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°589 du 1 mars 2007, avec le titre suivant : L’art bourgeois Biedermeier