L’art au naturel

Quatre-vingt-quatre œuvres d’artistes issus pour la plupart des environs sont à découvrir sur les bords de Seine. Plusieurs étapes, dans le centre-ville et l’île Nancy, au cours d’une déambulation de 1 h 30 environ, invitent le promeneur à se laisser surprendre par des sculptures parfois cachées tant elles se fondent dans la nature. Certaines tentent d’alerter sur la dégradation de l’environnement par l’homme, tels les panneaux de signalisation de Jean-Daniel Baumann. D’autres s’inspirent des légendes de l’île et des créatures qui l’ont peuplée bien avant l’homme, comme Guillaume Allain et son Cynodonte. Beaucoup incitent à la flânerie et aux rêves, à l’image de l’installation de Roman Gorski, l’Envolée, constituée d’immenses structures de branchages peints en blanc, faisant penser à d’immenses papillons prêts à s’envoler. Sur l’autre rive, Mano a mano de Pedro Marzorati semble faire imploser la Maison du Moussel, bardée de piques en bois et surtout flanquée de deux mains gigantesques, dont l’une sort d’une fenêtre, tendue vers la seconde étalée dans le jardin. Une balade poétique et bon enfant qui se clôt en douceur avec les réalisations des scolaires, des instituts médico-éducatifs (IME) et des maisons de retraite de la ville, loin du tumulte de la capitale.