Disputée de siècle en siècle entre les grandes puissances voisines, et plus particulièrement entre la Turquie et la Russie, l’Arménie a connu un bref moment de gloire aux environs de l’an mil, sous la dynastie des Bagratides. Située entre la Perse et l’Asie mineure, traversée par les routes des caravanes, elle devient le carrefour de riches échanges intellectuels et commerciaux, lieu d’une synthèse culturelle mêlant un héritage hellénistique aux apports du grand commerce et des flux étrangers qui irriguaient la ville. Seules, des ruines imposantes rappellent l’importance de sa capitale, Ani, maintes fois pillée mais maintenant mieux connue grâce aux fouilles russo-arméniennes du début du siècle. Une centaine des plus beaux objets recueillis, généralement conservés au Musée d’Histoire d’Arménie à Erevan, sont temporairement visibles à Paris.
A travers les métaux, la céramique, le bois et même les pierres semi-précieuses, ils font revivre un artisanat modelé selon les goûts du temps, tant pour le culte chrétien que pour la vie quotidienne. Les références à la Bible, partout présentes, ont modelé la vie politique comme les motifs décoratifs apparaissant dans l’architecture et les illustrations de nombreux manuscrits. Cet ensemble fascinant ne pouvait rester totalement inconnu au cours des siècles. Une section de l’exposition est consacrée aux « Voyageurs et archéologues au chevet d’une cité millénaire », avant une série de photographies de François Paolini, Regard contemporain sur Ani.
PARIS, Pavillon des Arts, 7 février-13 mai.
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L’Arménie de l’an mil
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : L’Arménie de l’an mil