Avant de lancer son cycle de performances au Palais de Tokyo, l’artiste italien Alex Cechetti réinterprète les lieux du centre d’art contemporain.
Tout commence par un récit. Celui d’un homme qui, avant de mourir, écrit ces derniers mots : Tamam Shud, soit « c’est la fin », en persan ancien. Alex Cechetti laisse au public le choix de poursuivre cette première histoire, presque mythologique, à travers ses déambulations.
Découpé en six zones distinctes renvoyant chacune à une activité : la Music Room, le Dance Room, le Reading Room, le Death et l’Erotic Room, le centre d’art comprend plusieurs espaces d’activités. Le public peut lire dans une salle, remplie de livres préalablement choisis, ou il peut danser dans une autre, chanter ou même sommeiller dans la Death Room. À la fin, l’artiste compilera quelques-unes de ces expériences - grâce aux médiateurs présents - pour les intégrer dans un roman.
Au confluent de la danse, de la philosophie, de la poésie et des arts plastiques, l’œuvre situationnelle - parce que changeante selon les situations - de Cechetti joue entre contemplation et participation ; à l’image du piano laissé dans la salle principale, pouvant être activé ou pas. L’artiste italien laisse donc au public le choix de « faire advenir » ou de se retirer, d’être protagoniste ou simple lecteur d’un récit laissé là.
« Alex Cechetti, Tamam Shud »,
La Ferme du buisson, allée de la Ferme, Noisiel (77), www.lafermedubuisson.com
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°709 du 1 février 2018, avec le titre suivant : L’approche participative de Cechetti