L’année 1985 - Deuxième inventaire

Après avoir présenté en 2011 les acquisitions de ses deux premières années d’existence, ce sont les pièces ayant rejoint le Fonds en 1985 qui sont aujourd’hui à l’honneur. Un constat : 1985 est incontestablement un bon cru, mis en valeur dans un bel espace de 600 m2 à l’éclairage zénithal provenant de verrières, comme il sied à un ancien atelier de réparation de véhicules de transport.

Première surprise en pénétrant dans l’exposition : au rez-de-chaussée, une vingtaine d’œuvres en verre s’imposent par leurs formes variées et leur translucidité parfois étrangement colorée. L’année 1985 s’est effectivement caractérisée par les premiers achats d’œuvres en verre, une vingtaine, réalisées par des artistes français mais également japonais, tchèques, allemands ou américains du Nord tel Dale Chihuly, aujourd’hui star internationalement reconnue.

Une douzaine d’œuvres peintes, pas moins de quarante-cinq estampes, gravures, lithographies, eaux-fortes et dessins, parmi lesquels un cahier de cent un croquis réalisés par le peintre rouennais Jean-Pierre Bourquin lors d’un voyage à New York, et seulement deux sculptures témoignent de l’éclectisme de la commission d’achat qui sévit en 1985.

Comme pour les vins, les signatures les plus connues ne sont pas forcément les plus intéressantes, sauf à n’apprécier que ce que l’on a déjà vu mille fois. Il est ainsi permis de trouver plus passionnant un grand dessin au crayon sur papier de Philippe Ségéral que l’incontournable lithographie de Claude Viallat, irréprochable et sans surprise.