L’an 1 du Louvre Abou Dhabi

Tel, le 14 mars dernier, le Portrait de femme peint par Picasso en 1928, œuvre jamais exposée et pièce phare parmi d’autres de l’exposition « Naissance d’un musée », qui, au Manarat Al Saadiyat, présente depuis le 22 avril cent trente œuvres constituant à la fois le noyau de la collection et la vocation universelle du futur musée, à l’ouverture programmée fin 2015. La vision complète des collections en cours de construction se découvre quant à elle dans l’ouvrage Louvre Abou Dhabi, naissance d’un musée (coédition du Louvre, Skira Flammarion et Abou Dhabi Tourism & Culture Authority).

Du Biface cordiforme (entre 500 000 et 300 000 av. J.-C.) à la princesse de Bactriane (fin du IIIe millénaire av. J.-C.) provenant d’Asie centrale, ou de la tête de Bouddha de la dynastie des Qi du Nord à un corpus de peintures récentes de Cy Twombly : les œuvres rassemblées, aussi bien en pièces archéologiques, beaux-arts ou art décoratifs, sont emblématiques d’une période, d’une civilisation ou d’un mouvement artistique. Tels, pour ne parler que de la partie « Mondes modernes » et de peinture, Les Enfants luttant de Paul Gauguin, Partie de bésigue, de Gustave Caillebotte, Jeune Émir à l’étude d’Osman Hamdi Bey ou La Lectrice soumise de Magritte. « Ces œuvres sont les premières pierres du Louvre Abou Dhabi », souligne Laurence des Cars, directrice scientifique de l’Agence France-Muséums et commissaire de l’exposition dont la venue au Louvre en octobre sera
l’un des événements de la rentrée 2013.