Une exposition sur les contenants funéraires en plomb d’époque romaine ? Voilà qui semble bien pointu et, reconnaissons-le, quelque peu… plombant.
Il n’en est rien. Avec pédagogie et concision, le parcours qui se déploie au sein du Musée Beauvoisine plonge les visiteurs, petits et grands, dans le travail des chercheurs réunis depuis 2019 au cœur d’un projet collectif de recherche. On y découvre comment les contenants funéraires retrouvés dans l’estuaire de la Seine, pour la plupart au XIXe siècle, et conservés au sein du musée, racontent les échanges, les pratiques commerciales, l’artisanat ou les rites funéraires. Ici, on s’étonne devant un hochet retrouvé dans la tombe d’un enfant, exposé à côté d’une planche d’un historien de l’art dessinateur, Eustache-Hyacinthe Langlois, qui s’était intéressé aux sépultures de plomb mises au jour à Rouen au début du XIXe siècle. Là, face à un dessin aquarellé dans l’inventaire du Musée des antiquités, on prend conscience de l’acharnement des conservateurs qui ont œuvré pour préserver des cercueils antiques et les étudier, à une époque où on tirait un bon prix de leur fonte. Des cartes, un petit film clair et rythmé racontant la fabrication d’un cercueil depuis l’extraction du minerai de plomb, des explications sous forme de bande dessinée mettant en scène le travail des scientifiques en laboratoire, accompagnent les pièces exposées. Une bonne raison, aussi, pour aller visiter ce beau Musée des antiquités et goûter son charme suranné, avant sa transformation déjà en cours.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’âge de plomb
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°767 du 1 septembre 2023, avec le titre suivant : L’âge de plomb