Longtemps méconnus, les arts de l’Afrique du Sud commencent à apparaître dans les vitrines des musées, en particulier au MAAO, avec un riche ensemble de 200 objets. Tout démarre en fanfare, avec une œuvre d’importance capitale qui nous ramène aux origines du peuplement de l’Afrique du Sud. C’est l’une des sept Têtes de Lydenburg, terre cuite du VIe siècle, mystérieuse déité, objet cérémoniel médiateur entre les vivants et les esprits. Certains spécialistes supposent qu’elle aurait pu être utilisée dans des rituels d’initiation marquant le passage de certains individus à un nouveau statut social. La suite de l’exposition fait revivre essentiellement les cultures des XIXe et XXe siècles. Aucun masque et peu de statues, mais de nombreux témoignages de la vie quotidienne. D’élégantes boîtes à tabac et des pipes rappellent que le tabac, largement utilisé, accompagnait aussi les offrandes aux ancêtres. Nombreux sont les objets, cannes surmontées de figurines, cuillères ou appuis-tête, dont les courbes entrelacées prouvent l’amour et le sens des belles formes. Mais le plus surprenant est sans doute l’abondance de parures perlées aux couleurs vives, tabliers, capes et colliers. Pour les Nguni et Ndebele, elles avaient des significations très précises, indiquant le statut social d’une femme, mariée ou non, mère d’un ou plusieurs enfants.
- PARIS, Musée des Arts d’Afrique et d’Océanie, 293, av. Daumesnil, tél. 01 44 74 84 80, 20 février-17 juin.
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L’Afrique du Sud
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°534 du 1 mars 2002, avec le titre suivant : L’Afrique du Sud