Cinq toiles, deux sculptures et un lieu pour explorer le thème de la kabbale, signifiant littéralement « tradition ». Anselm Kiefer, peintre allemand issu de la génération née pendant la Seconde Guerre mondiale, propose, à travers cette exposition, une pluri-lecture de la tradition de la mystique juive, lecture croisée entre religion, spiritualité et histoire. Des mythes fondateurs de la germanité à l’histoire contemporaine, l’artiste n’a eu de cesse de transposer picturalement les références à l’histoire de son pays. L’emploi de toiles monumentales se prête au mélange de peinture et de matières organiques. Par la superposition des couches, Anselm Kiefer brouille les signes ; la forme et la matière ouvrent paradoxalement le champ des solutions possibles. Les cinq toiles exposées (Pour Robert Fludd 2000, Zim-Zum 2000, Emanation 2000, Schechina 2000, Schebirath ha’kelim 2000) sont autant de pendants aux différentes étapes de la kabbale ; les dépôts successifs de plomb, de verres brisés et de vêtements autant de confrontations entre nature, religion, spiritualité et histoire. Le lieu choisi détermine l’espace de ces confrontations. Le travail montré ici par Anselm Kiefer, permet une lecture éclairante de l’ensemble de son œuvre. Un ouvrage, Anselm Kiefer à la Salpêtrière, proposant des textes inédits du peintre, est édité à l’occasion de cette exposition.
PARIS, Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, jusqu’au 5 novembre.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La tradition revisitée par l’histoire
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°520 du 1 octobre 2000, avec le titre suivant : La tradition revisitée par l’histoire