Mal connu en dehors de ses frontières, l’art moderne suisse se résume souvent à la seule figure de Ferdinand Hodler.
Ses vues symbolistes du lac Léman et son iconique bûcheron incarnant presque la quintessence de l’identité culturelle de la toute jeune Confédération helvétique. Pourtant, dans l’ombre de cette figure tutélaire, ils ont été nombreux à tenter d’apporter leur pierre à la définition d’une nouvelle façon de peindre, puisant dans les racines de leur pays ou s’inspirant volontiers des avant-gardes internationales telles que Cézanne, Van Gogh ou encore Gauguin. Le Musée d’Orsay met en lumière ce foyer d’une intense vitalité à travers 70 œuvres signées Cuno Amiet, Giacometti Père, Segantini ou encore Félix Vallotton. L’exposition ne joue pas la carte du panorama exhaustif, mais au contraire celle de la sélection subjective avec comme fil rouge les recherches sur la couleur, la lumière et le sentiment de la nature. Le parcours fait la part belle aux découvertes, en montrant beaucoup d’œuvres en mains privées ou issues de collections publiques, mais rarement présentées de ce côté-ci des Alpes. L’accrochage fait aussi le pari d’une vision complexe de l’art moderne, rejetant la lecture téléologique, mais montrant au contraire les tâtonnements, les allers-retours entre innovations plastiques et classicisme au sein d’un foyer artistique, voire dans la carrière d’un même artiste. Parmi les pépites de cette belle balade on retiendra notamment Alice Bailly, Ernest Biéler ou encore Hans Emmenegger.
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La Suisse au-delà d’Hodler
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°745 du 1 juillet 2021, avec le titre suivant : La Suisse au-delà d’Hodler