« L’idée est une machine qui fabrique des œuvres d’art », « l’exécution est quantité négligeable. » En 1967, Sol LeWitt (né en 1928) explicitait dans Paragraphs on Conceptual Art le propos de l’art minimal, dont il est l’un des principaux représentants aux côtés de Frank Stella ou Donald Judd. Né en réaction contre le Pop Art, jugé vulgaire et raccoleur, contre l’expressionnisme abstrait, trop empreint de la subjectivité de l’artiste, ce mouvement entendait non pas « minimiser » l’art, mais le purger de ce qu’il n’est pas, pour en découvrir l’essence. LeWitt débarrasse ainsi la peinture du poids de l’objet, élimine toute trace de savoir-faire et toute charge émotive. Il va finalement mener à leur terme les expériences entamées 50 ans plus tôt par Malevitch ou Mondrian, en utilisant des modules géométriques élémentaires, susceptibles d’être reproduits industriellement, ou en faisant appel à une équipe d’assistants pour la réalisation de ses œuvres. 22 ans après la vaste rétrospective que lui avait consacré le MoMA de New York, celui de San Francisco retrace son cheminement à travers 200 œuvres, depuis ses débuts comme graphiste dans le cabinet de l’architecte Peï, jusqu’à ses derniers travaux qui tentent une ouverture vers plus de ludisme et d’esthétisme.
SAN FRANCISCO, Museum of Modern Art, jusqu’au 21 mai, cat. 368 p., 40 $.
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La star LeWitt
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°516 du 1 mai 2000, avec le titre suivant : La star LeWitt