Musée des Confluences – Jusqu’au 18 février 2024Prestige - Donnée au musée par Ewa et Yves Develon, cette collection raffinée met en valeur le savoir-faire des artisans et le statut des pièces sculptées.
Le parcours se veut pédagogique, avec des textes détaillés sur les matériaux, les techniques, la symbolique et les sources d’inspiration : le bois «matière vivante»selon la co-commissaire Carole Millon, reste le matériau principal, mais le métal est également utilisé ainsi que des matières végétales et animales (masque wé de Côte d’Ivoire). Le travail du métal étant lié « à l’infra-monde » explique la commissaire, les forgerons africains sont souvent isolés du reste de la société. Et les sculpteurs restent anonymes, sauf lorsque des chercheurs retrouvent leur trace, comme pour Lenke, un sculpteur de masques au Nigeria, dont une vidéo retrace le parcours. Les sources d’inspiration des artisans sont autour d’eux, « animaux, créatures imaginaires,maternités ou types humains »,précise Carole Millon. Issues de commandes de notables, ces pièces marquent le prestige social (bracelets finement sculptés en ivoire), même si aujourd’hui « certaines pièces ont plus le statut d’objet décoratif » complète-t-elle. Masques de chasseurs, bâtons de guérisseurs et haches cérémonielles cohabitent avec les grands fétiches du culte collectif et avec les autels familiaux plus modestes. Des archives audiovisuelles du 20e siècle montrent les masques dans des cérémonies devenues moins fréquentes aujourd’hui. Parmi les pièces exceptionnelles de la collection, un masque blanc de jeune fille au front bombé (Nigeria), typique du goût esthétique du couple Develon.
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La sculpture africaine dans toute sa splendeur
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°768 du 1 octobre 2023, avec le titre suivant : La sculpture africaine dans toute sa splendeur