La Renaissance d’Étienne Delaune

Orfèvre et graveur du XVIe siècle, ce personnage surprenant mais oublié a bénéficié d’une réputation flatteuse de son vivant, avant tout pour ses gravures. L’exposition, divisée en trois sections, se concentre d’abord sur la vie et la carrière de l’artiste. Il s’agit ensuite de montrer l’importance du peintre Baptiste Pellerin dans l’invention des sujets gravés par Delaune. Le parcours se termine par la diffusion considérable de ses motifs, que l’on retrouve dans toute l’Europe et sur tous types de supports. Grâce à la présentation de nombreux objets d’orfèvrerie, l’exposition illustre clairement la marque qu’ont laissée les gravures de Delaune sur les arts décoratifs de la Renaissance. Plus de cent trente pièces provenant de plusieurs pays d’Europe sont réunies : estampes mais aussi vitraux, médailles, coffrets, aiguières ou horloges, dont certaines jamais exposées auparavant. La très belle écritoire du duc d’Urbino, du Victoria and Albert Museum, contient des médaillons reproduisant fidèlement des gravures de Delaune. Quelques prêts exceptionnels enrichissent le parcours, comme l’admirable reliquaire de sainte Cécile et saint Blaise de Mathurin Lussault, provenant des Musées du Vatican de Rome. Située dans les appartements du connétable, l’exposition invite les spectateurs à découvrir le reste du château et la collection permanente, dans laquelle se glissent des œuvres marquées par l’influence d’Étienne Delaune.