Dans le cadre de la Saison France-Portugal, le Musée Cantini propose cet été une rétrospective sur l’œuvre de l’artiste d’origine portugaise, Maria Helena Vieira da Silva.
À travers un ensemble de cent peintures et dessins, ce parcours chronologique et thématique donnera à voir les moments phares de la carrière de l’artiste, de ses débuts figuratifs des années 1920 aux trames blanches et évanescentes des années 1980. Entre figuration et abstraction, des cubisme et futurisme au surréalisme, l’artiste explore librement des voies formelles qui répondent à un même centre d’intérêt : comment réinventer l’espace du tableau, sa perspective, mais aussi son rythme coloré, de manière à exercer une réelle force d’attraction sur celui qui le regarde ? Cette question spatiale, pour l’artiste, résonne avec l’univers urbain, avec l’architecture labyrinthique des villes qui sont autant d’espaces à traverser que de rythmes à ressentir. Comme une musique. Ses représentations de ponts, de villes, de gares ou d’échiquiers sont des prétextes à créer des espaces mentaux aux réseaux noueux où le regard se perd. Le cheminement de Vieira da Silva vers la non-figuration culmine avec les œuvres des années 1980. Par leur lumière irradiante, par leur trame répétitive, elles aspirent l’œil vers un espace qui a affaire avec l’infini. Elles tissent le temps, à l’intérieur de nous. Vertige du fil d’Ariane et du Silence.
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La peinture labyrinthe de Vieira da Silva
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : La peinture labyrinthe de Vieira da Silva