Artiste brésilienne résidant au Danemark, Tamar Guimarães est une quasi-découverte pour le public français. La commissaire invitée par le Jeu de paume, Filipa Oliviera, l’a choisie pour venir « habiter » les salles de la Maison Bernard Anthonioz de Nogent-sur-Marne pendant quelques mois.
La jeune quadra s’est plongée avec son partenaire de jeu, le Danois Kasper Akhoj, dans les archives et le passé des lieux. C’est sa « méthode ». Déjà, en 2007, les retranscriptions de conversations entre l’au-delà et un médium brésilien, Francisco Cándido Xavier lui avaient inspiré un diaporama commenté – A Man Called Love fait partie de la collection du Frac Lorraine.
L’identité, la révision de l’Histoire, l’archive, la déclassification des documents hantent toute l’approche narrative et photographique de l’artiste. Cette fois-ci, Guimarães est tombée sur une histoire rocambolesque : les derniers propriétaires des lieux ont imaginé et fabriqué les preuves de la mort du peintre Watteau dans leurs murs, en 1721. L’intention était louable, elle visait à protéger le parc de la construction d’une route, et comme la vie du peintre était truffée de zones d’ombres, qu’il était bien mort de la tuberculose à Nogent-sur-Marne, il n’y avait plus qu’à arranger la vérité.
Tout cela est à la base du nouveau projet de photo-projection commentée de l’artiste qui est présenté ici sous le titre Les Derniers Jours de Watteau, accompagné de travaux plus anciens afin de baigner dans l’atmosphère habitée des films de Guimarães.
Maison des arts Bernard Anthonioz, 16, rue Charles VII, Nogent-sur-Marne (94), www.ma-bernardanthonioz.com
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La maison aux esprits
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°645 du 1 avril 2012, avec le titre suivant : La maison aux esprits