LES SABLES-D'OLONNE
Y a-t-il eu des pratiques picturales vraiment innovantes en France à la fin des années 1970 et au début des années 1980 ? Voici une vraie question à laquelle tente de répondre cette exposition sablaise.
Les peintures de dix-huit artistes nés autour des années 1950 – excepté Gérard Gasiorowski, né en 1930 – confrontent le spectateur aux réalisations de peintres qui « entendent, dès leur formation aux beaux-arts, réinterroger la forme traditionnelle du tableau, la figure, l’illusion de profondeur, en se nourrissant d’une multitude de modèles ». On pense bien sûr tout de suite à la Figuration libre, un mouvement très médiatisé apparu en 1981 lors de l’exposition « Finir en beauté », organisée dans son loft parisien par le critique d’art Bernard Lamarche-Vadel. Y participaient Hervé Di Rosa, Robert Combas, Rémi Blanchard, Jean-Michel Alberola, Jean Charles Blais et François Boisrond, bien représentés dans l’exposition. On regrette cependant l’absence aux Sables-d’Olonne de deux autres artistes présents à cette manifestation historique et aujourd’hui toujours actifs : Jean-François Maurige et Catherine Viollet. Cette dernière aurait, de plus, été la seule artiste femme de toute l’exposition. Riche de plein d’autres expériences picturales denses, le parcours proposé par Amélie Adamo, commissaire scientifique de l’exposition [et collaboratrice de L’Œil], porte un regard sur des tentatives de renouvellement de la peinture où « les œuvres présentées tantôt dialoguent avec un modèle précis, tantôt réactivent des sujets traditionnels autour de trois grandes thématiques : individu et société, amour et altérité, nature et sacré ».
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : La "jeune" peinture des années 1980 en France