Si, au passage de l’An Mil, les bonnes âmes inquiètes de leur salut se tournaient vers l’Église, les interrogations liées à l’avènement du 3e millénaire suscitent, elles, des expositions. Ainsi, le Musée dauphinois, musée de société créé en 1906, propose-t-il pendant l’année 2001 une réflexion sur
la figure de Dieu et sa place dans nos sociétés occidentales. Les trois religions monothéistes ont été conviées à cette étude qui s’ouvre in fine aux nouvelles croyances et spiritualités. Le regard est laïc,
la démarche, historique, philosophique, théologique et le but avoué : observer la persistance et la transformation des caractères religieux de notre civilisation. En première partie, on se penche sur la lente émergence de l’idée d’un dieu unique, perspective illustrée par un moulage de sépulture daté de 100 000 ans, une série de déesses de la fécondité provenant du Croissant fertile et des objets symboliques des trois religions. La deuxième partie de l’exposition s’attache à l’humanité de Dieu et
à la réciprocité du contrat que l’homme passe avec lui. Enfin, le dernier volet s’intéresse après
la mort de Dieu prophétisée par Nietzsche, au XXIe siècle religieux prédit par Malraux, via la prolifération des croyances nouvelles, New Age et sectarismes en tous genres. De jeunes artistes, cinéastes, photographes, vidéastes ont été sollicités pour rendre compte des différentes formes d’expressions religieuses, et l’espace d’entrée de l’exposition a été confié à Anne Surot qui y a installé une ronde de priants, faite de 10 panneaux sur fond doré.
GRENOBLE, Musée dauphinois, jusqu’au 31 décembre.
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La figure de Dieu
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°522 du 1 décembre 2000, avec le titre suivant : La figure de Dieu