Berceau de l’indépendance américaine, Philadelphie célèbre Charles Willson Peale et ses descendants. Cette dynastie de peintres, mais aussi d’inventeurs, de scientifiques, d’explorateurs et d’écrivains a su, mieux que d’autres peut-être, incarner l’esprit et les promesses de l’Amérique au siècle des Lumières.
PHILADELPHIE - Charles Willson Peale (1741-1827) fut le grand portraitiste de l’Amérique révolutionnaire, mais la variété de ses talents ne s’arrêtait pas à la peinture : il fut également sellier, tapissier, horloger et orfèvre. Ajoutons à ces facultés celles d’un scientifique, tour à tour naturaliste, taxidermiste, paléontologue, conservateur… Il a contribué à fonder plusieurs sociétés artistiques et scientifiques, y compris la Pennsylvania Academy of Fine Arts où il a même fait office de premier modèle nu ! En 1782, il ouvre un musée pour y abriter ses portraits de héros révolutionnaires et, quatre ans plus tard, y ajoute des spécimens scientifiques, créant du même coup le premier musée d’art et d’histoire naturelle des États-Unis.
En accord avec ses diverses passions intellectuelles, il donne aux enfants de son premier mariage des noms d’artistes – Rembrandt, Titien, Rubens et Raphaëlle – et baptise ceux de son second mariage de noms d’illustres scientifiques. Sous sa conduite, Rembrandt est devenu portraitiste, Rubens peintre de scènes de la vie quotidienne, Raphaëlle spécialiste des natures mortes, et Titien un artiste naturaliste dont les dessins et les journaux sont exposés à l’American Museum of Natural History de New York jusqu’en février. Rien d’étonnant donc à ce que cette famille de légende fasse actuellement l’objet d’une exposition au Philadelphia Museum of Art, qui a rassemblé deux cents tableaux et œuvres sur papier, soit deux générations de créations estampillées "Peale".
THE PEALE FAMILY : CREATION OF AN AMERICAN LEGACY, 1770-1870, jusqu’au 8 janvier, Philadelphia Museum of Art, tél. 215 763 8100, tlj sauf lundi et jours fériés 10h-17h, mercredi 10h-20h45.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La dynastie Peale
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : La dynastie Peale