Les Levine avait, en 1989, appelé à la fin des expositions de groupe, qualifiées de \"notoirement cruelles, archaïques et trompeuses\". Si les rapprochements qu’elles entraînent sont parfois hasardeux, \"Dramatically different\" questionne l’articulation du \"group show\" dans un parcours volontairement chaotique.
GRENOBLE. La question de l’agencement des œuvres est centrale dans les expositions de groupe. “Dramatically different” apporte une pierre de plus à cette construction intellectuelle. Ici, c’est une certaine notion de l’œuvre, sacrée, unique, intouchable qui semble être remise en cause. Toutes les pièces présentées, d’un éclectisme revendiqué, de César à Warhol en passant par On Kawara, Jeff Koons, Dan Graham ou Ugo Rondinone, proviennent de collections publiques ou privées et ont déjà "vécu". Après l’exposition de Rickrit Travanija à Dijon, qui avait utilisé les pièces d’autres artistes comme décor, "l’œuvre, selon Éric Troncy, commissaire de l’exposition, intègre et revendique son statut de mobilier symbolique et favorise son usage décomplexé". Quatre autres manifestations ont lieu en parallèle au Magasin. Les architectes Anne Lacaton & Jean-Philippe Vassal ont réalisé un projet dans "la rue", vaste espace de 900 m2 et "colonne vertébrale" du centre d’art. Dans la salle des projets, le jeune Cubain Kcho a conçu une installation d’objets de récupération, tandis que Nicolas Delprat présente sa peinture dans la cafétéria. Enfin, le parking accueille "Immobile", un projet de Michel Philippon, avec Joseph, Parreno et Ramette.
DRAMATICALLY DIFFERENT, jusqu’au 1er février 1998, Le Magasin, Site Bouchayer-Viallet, 155 cours Berriat, Grenoble, tél. 04 76 21 95 84, tlj sauf lundi 12h-19h.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La différence s’affiche
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°47 du 7 novembre 1997, avec le titre suivant : La différence s’affiche