Chaque année, début juin, le festival international des jardins ouvre ses portes à Chaumont-sur-Loire. 30 parcelles de 250 m2 sont ici livrées à l’imagination des créateurs. Seule restriction, un budget de 80 000 F. On en ressort soit ébloui par la beauté de certaines réalisations, soit vaguement désappointé par des œuvres sans grande magie. Chaumont reste cependant un lieu d’une rare inventivité. Ici, il est possible de croiser des personnalités venues d’horizons très différents, pour qui concevoir un jardin est un jeu, un pari. En effet, ces dernières années, les plus remarquables réalisations étaient le fait de designers, d’architectes, de scénographes. Pour cette neuvième édition, le thème laissé libre, devait permettre une floraison de projets déraisonnables. Hélas, hormis une petite dizaine de parcelles, les selectionnés sont restés étrangement sages. Toutefois, Christophe Mallemouche avec son hommage à Jacques Tati, Odile Decq avec son paysage des Highlands réussissent là deux magnifiques compositions. Dans un registre légèrement différent, Trajectoire modifiée, en variant les hauteurs de coupe et en s’inspirant des paysages japonais démontre combien la beauté d’un jardin est avant tout question d’œil.
CHAUMONT, divers lieux, jusqu’au 22 octobre.
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La déraison en ses jardins
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°518 du 1 juillet 2000, avec le titre suivant : La déraison en ses jardins