Pour les Anglais, Gary Hume fut l’un des artistes les plus prisés de la dernière Biennale de Venise. Fort de ce succès, il présente aujourd’hui plusieurs séries de tableaux inédits peints sur aluminium. Ses motifs picturaux privilégient presque systématiquement la culture populaire et quotidienne. Ainsi, la série Angels est directement inspirée des motifs célèbres du plafond de la cathédrale de Brasilia réalisée par Oscar Niemeyer. Les anges sont reproduits selon un procédé similaire à ceux des dessins de contour que l’on rencontre parfois dans les magazines bon marché en Angleterre. Chez cet artiste, l’emploi de couleurs pastel permet de mieux isoler le motif sur un fond neutre. Les matériaux de l’industrie (laque mat et support aluminium) conduisent à des surfaces sans profondeur. Le sujet devient alors abstrait à force de simplification. La deuxième série actuellement présentée, Water, propose différentes étapes de l’action d’une jeune femme ôtant ses vêtements, vision esthétisante d’un instant de quotidienneté. Enfin la dernière série, Nest, montre des portraits d’oiseaux traités comme des réseaux de lignes sur une surface aux teintes douces. Isoler le motif nécessite alors un certain temps. Cette exposition permet de vérifier une fois encore combien la peinture anglaise paraît aujourd’hui engagée dans une relecture du Pop Art, comme si l’étude de l’imagerie des médias constituait, hélas, l’unique alternative pour une création préoccupée de se réconcilier avec le public.
LONDRES, Whitechapel Art Gallery, jusqu’au 23 janvier.
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La culture populaire vue par Gary Hume
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°512 du 1 décembre 1999, avec le titre suivant : La culture populaire vue par Gary Hume