Plus fameuse pour ses prestigieuses céramiques chinoises, la collection Meiyintang recèle un ensemble de bronzes rituels non moins exceptionnels qui, bien que documentés, n’avaient jamais fait l’objet d’une exposition.
La collection fut réunie pendant plus de cinquante ans par les frères suisses Zuelling, qui ont longtemps conservé leur anonymat, Guilbert, décédé en 2009, et Stephen, auquel appartient la sélection de bronzes présentés actuellement au Musée Guimet.
Selon un parcours simplement chronologique, l’exposition met en avant la beauté des pièces d’utilisation exclusivement rituelle. L’éclairage vient souligner les décors affleurant finement à leur surface du métal dont l’oxydation fait varier la couleur du rouge au bleu. Du premier vase de la culture Erlitou (XVI-XIVe siècles av. J.-C.) pendant laquelle le répertoire de formes se met en place aux bronzes des royaumes combattants (Ve siècle-221 av. J.-C.), les décors comme les rituels se complexifient. Les pièces gagnent, elles, en monumentalité à mesure que les enjeux politiques grandissent. Ainsi du décor zoomorphe (masques taotie, dragon, serpent...), qui se détache de la surface sous les Zhou, et de la monumentalité des bronzes de l’ère des Printemps et Automnes pendant laquelle s’impose au nord la production quasi industrielle des Jin. Chaque pièce est objet de collection qui, selon les époques, affirme la légitimité historique d’un empereur, le goût d’un lettré amateur et enfin de leur collectionneur actuel.
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La collection Meiyintang
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Abonnez-vous dès 1 €« Trésors de la Chine ancienne. Bronzes rituels de la collection Meiyintang », Musée Guimet, 6, place Iéna, Paris-16e, www.guimet.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°657 du 1 mai 2013, avec le titre suivant : La collection Meiyintang