Elle est l’emblème et le logo du Musée du quai Branly – Jacques Chirac. Et pour cause.
En 1998, cette rare statuette féminine de la seconde moitié du Ier millénaire avant notre ère, dite La Chupícuaro, fut la première œuvre acquise par le musée. Elle doit son nom à la culture du Mexique central (Chupícuaro) dont elle est issue. Ses formes généreuses indiquent qu’elle représente sans doute une déesse mère, symbole de la fertilité et des cycles inépuisables de la nature. Les motifs peints sur le bassin et le haut des jambes accentuent sa féminité et la fécondité dont elle est le symbole. Au niveau de son torse, des losanges marquent les quatre points qui relient toute surface aux strates célestes et souterraines de l’Univers. Sur le visage, les yeux et la bouche, qui ouvrent le corps sur l’extérieur, sont soulignés par des quinconces. À travers la Chupícuaro, dont les formes et l’inventivité graphique témoignent du talent du modeleur de cette terre cuite et de son peintre, le musée, qui a renforcé le fonds précolombien du nouveau musée, signifie qu’il n’est plus seulement l’héritier des collections du Musée national des arts d’Afrique et d’Océanie, mais bien le grand musée des civilisations annoncé par Jacques Chirac.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La Chupícuaro
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : La Chupícuaro