Chef-d’œuvre de l’art animalier et de l’orientalisme, La Chasse aux lions a connu un destin hors norme.
En 1855, ce tableau monumental connaît un triomphe à l’Exposition universelle, la première organisée à Paris. Pour rivaliser avec ses voisins, Napoléon III accorde une vaste place aux arts en présentant 5 000 œuvres durant l’événement. La scène hexagonale est évidemment à l’honneur, a fortiori les deux vedettes de l’époque, Ingres et Delacroix, qui jouissent d’un « solo-show ». Au faîte de sa gloire, le père du romantisme organise une rétrospective dont le clou est sa toute dernière œuvre, une commande de l’État pour laquelle il a reçu carte blanche. Cette chasse à la composition virevoltante et aux couleurs enfiévrées séduit le public et la critique. Consécration pour Delacroix, l’œuvre est ensuite déposée au Musée de Bordeaux comme pendant à La Chasse de Rubens, son maître. Coup de théâtre en 1870 : le bâtiment et une partie de sa collection sont ravagés par un incendie. Le Rubens est réduit en cendres, tandis que le Delacroix, sauvé de justesse, subit d’importants dommages. Bien que lacunaire, la toile demeure un jalon pour saisir la modernité et la radicalité de la peinture du Vieux Lion.
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"La Chasse aux lions", de Delacroix
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : "La Chasse aux lions", de Delacroix