Pierre Paul Rubens (1577-1640) fut un peintre prolifique – près de 1 200 œuvres – et un diplomate œuvrant dans les cours royales les plus importantes de l’Europe du XVIIe siècle.
Si l’artiste est notamment apprécié pour ses scènes mythologiques et ses canons de la beauté féminine, il fut également un peintre cynégétique réputé. En témoigne cette Chasse au sanglier (1615-1616) aujourd’hui exposée dans l’aile gauche du Palais Longchamp. Entrée dans la collection du Musée des beaux-arts de Marseille par envoi de l’État en 1802, cette œuvre est issue d’une série de quatre tableaux de chasse commandée par Maximilien, duc de Bavière, pour le château de Schleissheim. Fait remarquable, Rubens a réalisé cette toile avec le concours d’un autre peintre flamand, spécialiste de la peinture animalière et de la nature morte : Frans Snyders (1579-1657) – celui-ci aurait peint la faune. La représentation d’une chasse à courre menée par des hommes à cheval, aidés par des paysans à pied et une multitude de chiens, rappelle le statut du commanditaire et l’importance de cette activité. La violence de la scène, mêlée à l’agitation générale, s’articule autour d’une composition savante, faite des regards des protagonistes et des lances, employée à diriger le regard du spectateur vers le centre du drame : la tête du sanglier mourant. Ce chef-d’œuvre est visible cet été au Palais Longchamp entièrement rénové pour les 150 ans, en 2019, de sa création.
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“La Chasse au Sanglier”, de Rubens
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : “La Chasse au Sanglier”, de Rubens