Volumes et formes incongrus ou immédiatement identifiables aux couleurs douceâtres, sombres ou audacieusement criardes, textures âpres, rugueuses ou curieusement évanescentes, la cuvée 2014 de la Biennale de la céramique de Vallauris, riche en propositions contrastées, réserve de vives et délicates surprises.
Un gros pneumatique blanc en faïence blanche décorée de graciles fleurs jaunes, roses et bleues, ou un ensemble de dix-huit paires de chaussures identiques de dimensions variables, en porcelaine noire, de la Finlandaise Saana Murtti, en passant par une « charmante » tasse en faïence de la Française Claire Mayet recouverte de poils des jambes de l’artiste, témoignent d’un imaginaire débordant de phantasmes et autres rêveries pleinement assumés. Cette biennale, répartie dans sept espaces, atteste qu’en 2014 la céramique peut être autre chose qu’une brillante ou modeste pratique artisanale. Elle est un médium d’une richesse en devenir dont les potentiels sont loin d’avoir tous été explorés. Une « renaissance » de la céramique a émergé à Vallauris à la fin des années 1940, quand Picasso et Chagall sont venus s’initier aux arts du feu. Cette biennale internationale apporte la dynamique et joyeuse démonstration que l’esprit de renouveau de la céramique est aujourd’hui encore alerte, majoritairement vivifié par des artistes femmes, telle la Française Charlotte Cornaton, et son très troublant Corpus Femina.
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La céramique, avec brillance
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Abonnez-vous dès 1 €Divers lieux. Départ du parcours : Musée Magnelli, Musée de la céramique, place de la Libération, Vallauris (06), www.vallauris-golfe-juan.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°673 du 1 novembre 2014, avec le titre suivant : La céramique, avec brillance