Figure des avant-gardes russes, originaire de Lettonie, Gustav Klucis (1895-1944) compte parmi les premiers élèves de Malévitch aux Ateliers libres de Moscou.
Si Klucis adhère dès 1920 tant au suprématisme qu’au constructivisme, il développe tout d’abord une œuvre singulière qui est essentiellement constituée de collages et de photomontages figurant d’étonnants échafaudages de villes imaginaires.
Inscrit au Parti communiste, il s’applique à en suivre la ligne directrice en concevant notamment des constructions utilitaires : kiosques, tribunes, haut-parleurs et enseignes ainsi que des imprimés, des livres et des affiches qui sont autant de supports du parti. Dans les années 1930, Klucis qui a été l’un des membres fondateurs du groupe Octobre, créé en 1928, multiplie les actes d’agit-prop – agitation-propagande – et les photomontages de foules, de buildings et de paysages ouvriers qu’il porte parfois à des formats monumentaux.
Victime du stalinisme, il est interné en 1938 dans un camp et passe le reste de ses jours à dessiner des aquarelles sur un mode plutôt sensible et nostalgique.
« Gustav Klucis, 1895-1944 », musée d’Art moderne et contemporain, 1 place Jean Arp, Strasbourg (67), tél. 03 88 23 31 31, 18 novembre-26 février.
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Klucis, l’art propagande venu de Lettonie
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°575 du 1 décembre 2005, avec le titre suivant : Klucis, l’art propagande venu de Lettonie