Photographie - Jamais jusqu’à présent les photos de Jacques-Henri Lartigue et celles d’André Kertész n’avaient été croisées, pas plus que leurs parcours respectifs.
Après une première exposition « Willy Ronis » à l’espace Richaud en 2021, la Médiathèque du patrimoine et de la photographie réunit ces deux grands noms de la photographie du XXe siècle. L’association peut laisser dubitatif. Aucun des deux n’a en effet entretenu de liens ni fait référence au travail de l’autre, si ce n’est une seule fois pour Lartigue, et bien après leur exposition respective au MoMA : en 1963 pour ce dernier, 1964 pour Kertész, les deux hommes ne s’étant rencontrés qu’une seule fois à New York en 1972. On se laisse toutefois capter par le récit de leurs itinéraires artistiques, menés de front et chronologiquement, sans que l’un parasite l’autre. La force de leurs images, leur créativité sans cesse renouvelée, leurs parcours et leur passion pour la photographie jusqu’à leurs derniers jours forment, il est vrai, un socle solide. Le rapprochement visuel, bien que progressif, ne convainc toutefois pas vraiment. Le mélange de leurs photographies à la fin du parcours, pas davantage. Bien que l’on retrouve parfois un intérêt commun pour des formes, gestes et attitudes, mais ceux-ci sont aussi propres à leur époque et à d’autres photographes appartenant à la même génération. Reste le grand plaisir que l’on a à dérouler leur histoire et à regarder leurs photographies fort bien articulées entre elles et que les vastes espaces d’exposition du lieu permettent de développer en grand nombre.
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Kertész et Lartigue en duo
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°763 du 1 avril 2023, avec le titre suivant : Kertész et Lartigue en duo