PARIS - Ces toiles sont l’aboutissement de tout ce que j’avais essayé de faire, disait en 1961 Joan Miró à propos de son tryptique, enfin réuni au Centre Georges Pompidou.
Présenté avec quinze autres œuvres des collections jusqu’au 6 juin, cet ensemble de peintures a été patiemment constitué par Dominique Bozo. En 1984 le musée avait acquis, grâce à la Menil Foundation, "Bleu II" ; quatre ans plus tard, "Bleu III" rentrait à son tour dans les collections. Il aura fallu une souscription publique, ainsi que le soutien du Fonds du Patrimoine, pour que le premier volet du tryptique les rejoigne.
Longtemps méditées, ces toiles sont réalisées en peu de temps en mars 1961. Miró souhaitait depuis des années réaliser des toiles d’un format imposant : le grand atelier qu’il fait construire à Palma de Majorque par José Luis Sert lui donnera finalement l’opportunité de mener son projet à bien. Ces quasi-monochromes, d’un bleu saturé, sont traversés de signes rares : "Par les signes tellement économes que j’y inscris," disait encore le peintre catalan, "j’ai cherché à donner au geste une qualité si individuelle qu’il en devienne presque anonyme et qu’il accède ainsi à l’universel de l’acte."
Joan Miró, Les trois Bleus, Galerie du musée, 4e étage, Centre Georges Pompidou, jusqu’au 6 juin.
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Joan Miró, trois grands bleus
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°3 du 1 mai 1994, avec le titre suivant : Joan Miró, trois grands bleus