XXe Siècle - « Sur mes cahiers d’écolier/ Sur mon pupitre et les arbres/ Sur le sable sur la neige/ J’écris ton nom… » Le bouleversant manuscrit de cette ode à la liberté de Paul Éluard, convoyé par Max-Pol Fouchet à Alger – devenue en 1942 capitale de la France libre – pour être édité et circuler dans les territoires ralliés au Général de Gaulle, comme dans les pays alliés, est l’une des remarquables pièces exposées au Musée de l’armée.
Dans le cadre des commémorations nationales des 80 ans de la Libération, l’exposition « Un exil combattant. Les artistes et la France 1939-1945 » entraîne le visiteur de Londres à New York, en passant par Brazzaville, Buenos Aires, ou encore l’Afghanistan, où artistes, écrivains, intellectuels, archéologues et scientifiques, ont résisté à la barbarie en mettant leur créativité au service de la France et des valeurs de la liberté. À travers des documents, des photographies, des objets historiques aussi bien que des œuvres d’André Masson, Ossip Zadkine, Jean Hélion, Alexander Calder, des ouvrages d’André Breton ou d’Antoine de Saint-Exupéry, des pièces de joaillerie de la maison Cartier exaltant la France libre, des extraits de films ou des affiches de cinéma – rappelant l’engagement de Jean Gabin qui tourna The Impostor avant de combattre –, ou encore des pièces archéologiques du site de Begrâm, fouillé par Joseph et Marie Hackin, ce parcours captivant structuré par aires géographiques et accessible aux plus jeunes grâce à des cartels adaptés plonge dans un pan de l’histoire dont la richesse est encore méconnue.
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J’écris ton nom, liberté
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°784 du 1 avril 2025, avec le titre suivant : J’écris ton nom, liberté
