XXe Siècle - Avant même d’accéder à l’exposition temporaire, un monstre de plus de 10 mètres de long assaille le visiteur : c’est la monumentale peinture sur bois Planchemouton signée Paul Rebeyrolle, installée à l’entrée du centre d’art, d’où est visible une partie des salles de la collection permanente, grâce à son architecture ouverte.
La peinture de Rebeyrolle (1926-2005) est intense, elle ne laisse pas insensible. On en ressent la violence, la puissance de la vie et de la nature. Ce lieu singulier, aux modestes moyens, est dirigé par Nathalie Rebeyrolle – la fille de l’artiste – qui conçoit une programmation pointue. Chaque nouvelle exposition est de bonne tenue en termes d’accrochage, cohérente avec l’identité du lieu. Comme celle de Jean Messagier, peintre oublié des institutions, souvent réduit à l’étiquette « école de Paris ». Cette exposition retrace l’évolution de son parcours, des années 1940 aux années 1990. Peintures, sculptures et œuvres sur papier donnent à voir les diverses facettes de son univers, son oscillation entre abstraction et figuration, la maîtrise du chromatisme, son rapport permanent à la nature traduit de manière vivante par une diversité de moyens, et son goût pour l’irrévérence : échos à la culture populaire, démystifications de la grande histoire et de l’histoire de l’art. Une peinture vivante en résonance avec ses contemporains, des abstractions des années 1960-1970 aux renouvellements des figurations dans les années 1980.
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Jean Messagier, le goût de l’irrévérence
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Jean Messagier, le goût de l’irrévérence