Après Olivier Debré, la Maison des arts de Châtillon accueille une autre figure importante de la peinture non figurative de l’après-guerre : Jean Le Moal (1909-2007).
Représentant de la seconde école de Paris aux côtés de Bissière, d’Estève et de Manessier, ce peintre voit l’évolution de son travail retracée avec cette réunion d’une trentaine d’œuvres (huiles sur toile, aquarelles, gravures et lithographies) exécutées des années 1930 aux années 1980. Au sein d’une galerie de cinq salles disposées en enfilade, le visiteur découvre ainsi autre chose que ce que l’on connaît habituellement de lui, à savoir un paysagisme abstrait cotonneux qui, en juxtaposant des touches colorées fragmentées, célèbre les variations de la nature ; on découvre ainsi, non sans plaisir, des tableaux des années 1930 et 1940 qui se souviennent à la fois de Cézanne et des compositions cubistes de Braque et de Picasso. En matière de scénographie et d’ouverture sur l’ailleurs, la salle finale est certainement la plus convaincante, car, en dévoilant sur des cimaises noires des aquarelles aux couleurs vibrantes qui fonctionnent comme autant de trouées de lumière qui ravissent le regard, elle rappelle combien cet artiste lyrique s’est consacré dans son existence à l’art du vitrail. Pour autant, au fil du parcours, la peinture très années 1950 de Le Moal apparaît assez datée, voire défraîchie, et il faut dire que les sous-verres standards qui encadrent les gravures et la grande hétérogénéité des cadres vieillots des toiles exposées n’aident pas particulièrement à apprécier cette peinture abstraite chatoyante, qui méritait un accrochage plus exigeant.
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Jean Le Moal, le chatoiement des couleurs
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Abonnez-vous dès 1 €Maison des arts, 11, rue de Bagneux, Châtillon (92)
www.maisondesarts-chatillon.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°679 du 1 mai 2015, avec le titre suivant : Jean Le Moal, le chatoiement des couleurs