Inclassable. C’est sans doute l’adjectif qui qualifie le mieux James Tissot.
L’artiste, né sous la monarchie de Juillet et qui s’éteint couvert de gloire à la Belle Époque, a mené une carrière prolifique et irréductible à un style. Proche des « peintres de la vie moderne » par son goût pour les sujets tirés des loisirs de ses contemporains et sa passion pour le japonisme, le dandy est surtout passé à la postérité pour avoir façonné l’image de la Parisienne. Il est notamment l’auteur d’un cycle de quinze peintures, La Femme à Paris, qui ancre le stéréotype de la séductrice raffinée arpentant les grands boulevards, les magasins et les salles de spectacle. Pourtant, c’est dans un tout autre registre qu’il connaît un véritable triomphe à la fin de sa carrière : les sujets mystiques et religieux. Il livre des centaines d’illustrations de la Bible qui rencontrent un succès fracassant au tournant du XIXe au XXe siècle. Cette rétrospective, la première organisée à Paris depuis plusieurs décennies, explore ce pan aujourd’hui méconnu de sa carrière et témoigne de l’incroyable polysémie de son œuvre. Outre les chefs-d’œuvre du Musée d’Orsay, dont Melle L.L et Les Deux Sœurs, l’exposition rassemble de nombreux prêts prestigieux. Le public pourra notamment y admirer l’aguicheuse Japonaise au bain ou encore Le Bal à bord. Un tableau iconique qui rappelle opportunément que ce peintre un peu délaissé par l’historiographie est un des rares Frenchiesà avoir percé de l’autre côté de la Manche à cette époque.
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James Tissot par-delà les clichés
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°735 du 1 juillet 2020, avec le titre suivant : James Tissot par-delà les clichés