Au Musée de l’hospice Saint-Roch, auquel l’artiste est intimement liée, Cécile Reims a imaginé une exposition historique autour de son support de prédilection : la gravure. De Dürer à Zoran Music.
« Pour celui (…) qui entre journellement dans les arcanes du dessin dont il ne sort que pour se retrouver à l’entrée d’une nouvelle terra incognita, chaque jour est, doit être surprenant. » Ainsi parle Cécile Reims de son compagnon Fred Deux avec qui elle partage depuis plus de soixante ans le même amour pour la gravure. À l’occasion de la parution du catalogue raisonné de son œuvre gravé (1949-2011) [lire L’œil n° 642], invitée de l’hospice Saint-Roch, elle a souhaité constituer une exposition qui ne soit pas seulement consacrée à son travail mais aussi à « LA » gravure en général, dans son ampleur historique du XVe au XXIe siècle.
Née à Paris en 1927, dans une famille juive traditionnelle, Cécile Reims voue à cette technique une passion absolue qu’elle appréhende comme « une ouverture sur une permanence qui emprunte la voie de la transmission ». Celle qui a notamment été l’habile graveur-interprète de Hans Bellmer entre 1967-1975 s’inscrit « à contretemps » des modes et des vents coulis de l’actualité pour célébrer la main du graveur qui « se donne le temps et qui jamais ne le comptabilise ». Chez lui, comme chez elle et ses semblables, le mot « épreuve » prend tout son sens. Cécile Reims se défend d’avoir composé à Issoudun un « panorama » ou un « résumé de la gravure contemporaine ».
Ce qu’elle a rassemblé d’images « dans les limites austères du noir et du blanc, de la lumière et de l’ombre » – de Dürer à Music, en passant entre autres par Rembrandt, Callot, Goya, Bresdin, Hecht, Dado, Wang… – a toutes les qualités d’un florilège. À savoir : rigueur, passion et prospection.
Musée de l’hospice Saint-Roch, rue de l’Hospice-Saint-Roch, Issoudun (36), tél. 02 54 21 01 76, jusqu’au 29 mai 2012.
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À Issoudun, un bel éloge de la gravure
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°644 du 1 mars 2012, avec le titre suivant : À Issoudun, un bel éloge de la gravure